Le mot du président – Octobre 2022
Chères amies, chers amis,
Ce sont désormais 38 territoires qui expérimentent le projet dans notre pays et qui rouvrent ainsi le chemin de l’espérance pour des milliers de personnes qui étaient privées durablement d’emploi depuis près de 5 ans en moyenne. Nous sommes donc collectivement au rendez-vous de la montée en puissance du projet. Et ce sont 137 territoires qui se préparent par ailleurs pour candidater.
La Première Ministre, Elisabeth Borne, avait déclaré qu’aucun territoire ne serait laissé au bord du chemin. C’est pourquoi nous nous mobilisons pour obtenir une simplification de la procédure d’habilitation au-delà de 50 nouveaux territoires habilités, en cohérence avec cet engagement public. Nous atteindrons bientôt ce seuil de 50 nouveaux territoires. La procédure prévue au-delà du seuil est des plus complexes, à travers un décret en Conseil d’Etat, et risque de défavoriser les territoires qui ont moins de moyens d’ingénierie et donc ceux qui ont le plus besoin de temps.
Pour réparer cette injustice, il s’agissait à travers un amendement, dit “soupape”, déposé par 118 députés de cinq groupes différents (La France Insoumise, Socialistes et apparentés, Les Républicains, Renaissance, Liberté Indépendants Outre-Mer et Territoires) de simplifier la procédure d’habilitation des nouveaux territoires au-delà de 50 nouveaux territoires. C’est avec stupéfaction que nous avons appris que cet amendement a été déclaré irrecevable car il constituerait un “cavalier législatif”, c’est-à-dire sans rapport avec le projet de loi débattu. Le débat n’a donc pas eu lieu. Or, l’amendement concerné traitait de l’objectif « zéro chômeur de longue durée » dans le cadre d’un projet de loi visant le « plein emploi »… C’est kafkaïen.
Il ne faut jamais baisser les bras même quand les vents semblent contraires et quand la force des préjugés paraît insurmontable. Notre récit collectif se construit par la preuve car nous démontrons que le droit à l’emploi n’est pas qu’une expression gravée dans le marbre du préambule de notre Constitution, c’est aussi une réalité dans tous les territoires zéro chômeur de longue durée.
Alors menons le combat !
Laurent Grandguillaume
Président de Territoires zéro chômeur de longue durée