L’activité est lancée entre Nièvres et forêts

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Dans les forêts, les sentiers, les vignes et entre les murs de l’entreprise à but d’emploi, la petite trentaine de salariés multiplie les travaux depuis l’ouverture de l’EBE 58, le 9 février dernier à Prémery. Le bouche-à-oreille fait son travail et elle est déjà sollicitée pour de nouvelles tâches.

Bûcheronnage, nettoyage et marquage de sentiers, ramassage du petit bois après la taille des vignes… En Nièvres et forêts, l’activité a démarré en fanfare depuis l’ouverture de l’EBE début février. Avec 29 salariés recrutés à fin février, la structure prend ses marques. Plusieurs salariés s’occupent d’ailleurs de mettre sur pied l’organisation interne de l’EBE. “On réfléchit en termes de postes”, explique Jean-Louis Buisson, le directeur. Chacun est donc invité à formaliser son organisation, “cela rend plus facile la transmission”, ajoute Jean-Louis qui a aussi l’idée “d’en faire un modèle pour d’autres petites entreprises”. Au sein de l’EBE, les salariés ont proposé que chacun prenne la place de quelqu’un d’autre le temps d’une journée, “afin de se rendre compte du travail que font les collègues”, précise le directeur.

Le lancement des activités a accéléré le bouche-à-oreille nivernais et les habitants sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’EBE. “Les gens ont le numéro et prennent spontanément contact”, explique Marie-Laure Brunet, cheffe de projet. Au bout du fil, Annette Gibelin se charge de prendre les demandes : “jusqu’à présent, ce sont surtout les communes qui font appel à nous, mais on voit arriver les demandes de particuliers”, explique-t-elle. “Jardinage, rangement de bois, labour de potager, arrachage de papier peint…”, les besoins des gens, non couverts par les services et entreprises existants, sont multiples et nombreux car “il y a beaucoup de personnes âgées et de résidences secondaires sur le territoire”, complète Annette. L’EBE 58 veut mettre sur pied une conciergerie, conçue comme une plate-forme de services. “L’idée n’est pas de tout faire, mais de renvoyer les gens vers les entrepreneurs locaux quand cela est possible”, détaille Marie-Laure qui voit cette activité comme “l’ancrage véritable de l’EBE sur le territoire”. “On est une ‘entreprise à but d’emploi’, on est là pour développer l’emploi, où qu’il soit”, ajoute Jean-Louis.

“Quand on n’a pas de salaire, on survit”

“Rétablir la situation, s’acheter des vêtements, faire des courses et lancer quelques travaux dans la maison” : Marie-France Pellegrin est embauchée par l’EBE depuis début février et son premier salaire est une bouffée d’oxygène. “Quand on n’a pas de salaire, on survit”, explique-t-elle après six ans de chômage. S’il est important, “l’aspect financier n’est pas l’unique source de motivation”, poursuit Marie-France. En témoigne Annette Gibelin, qui touche moins que ce que le montant des allocations chômage auxquelles elle a droit mais qui ne supportait plus l’isolement. “Travailler c’est aussi avoir une vie sociale et c’est indispensable, surtout à la campagne”, confie Annette.

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