Pays Nivernais Morvan et Grenoble-Alpes Métropole : quand la programmation du projet se prépare à grande échelle

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Nombreux sont les projets qui émergent en vue de la 2e étape expérimentale. Sur certains territoires, la démarche s’amorce à deux échelles : un niveau d’impulsion politique et un niveau de mise en œuvre opérationnelle. Zoom sur deux territoires : le Pays Nivernais Morvan (58) et Grenoble Alpes Métropole (38).

Six territoires opérationnels dans le Pays Nivernais Morvan, deux sur la métropole grenobloise

« Le Pays Nivernais Morvan regroupe 200 communes et fonctionne beaucoup en s’appuyant sur le volontariat des communes ou communautés de communes qui s’emparent d’un projet, avec l’idée de l’essaimer », explique Christian Paul, président du Pays et député au moment du vote de la loi d’expérimentation du 29 février 2016. L’élu, qui suit de près le projet, notamment via le territoire habilité de Prémery (Nièvre) a présenté Territoires zéro chômeur de longue durée lors d’un séminaire réunissant les élus du Pays fin 2017. « L’adhésion a été très forte, affirme-t-il. Aussi le Pays a-t-il lancé, début 2018, un appel à volontariat sur cette démarche ». Six communes ont levé la main. Le Pays Nivernais Morvan portera la candidature de ces six territoires pour la 2e étape expérimentale. Pour Grenoble-Alpes Métropole, c’est la mobilisation d’un collectif créé par ATD Quart monde qui a impulsé le projet. « La Métro suit le projet depuis 2015, mais le premier basculement politique a eu lieu avec la conviction de Jérôme Rubes, vice-président délégué à l’emploi, l’insertion et de l’économie sociale et solidaire, en 2017 », note Michel Desvignes, l’un des initiateurs du collectif. La métropole s’est donc investie dans la démarche et le collectif s’est étoffé : associations nationales et locales, structures de l’insertion par l’activité économique, entreprises, citoyens… En octobre 2018, l’association TZCLD et des représentants du territoire habilité de Villeurbanne (Rhône) ont présenté le projet aux 49 maires de la métropole. Le mois suivant la délibération d’engagement dans le projet était votée à l’unanimité en conseil métropolitain et un appel à manifestation d’intérêt lancé auprès des communes, 5 se sont portées candidates. « Les communes se sont vraiment approprié le projet et montrent une vraie volonté de se lancer », se réjouit Sonia Rullière, chargée de mission projets innovant à la direction insertion et emploi. Le choix sera fait par Grenoble-Alpes Métropole en avril et validé en conseil métropolitain en mai. « L’idéal serait une commune périurbaine et un quartier urbain, pour que cela permette à la métropole de tester la démarche sur deux territoires avec des logiques différentes », ajoute-t-elle.

Mutualiser les forces et l’ingénierie de projet

« La force du Pays et, au-delà, du travail en grappe régionale, c’est le travail de lobbying d’intérêt général que nous pouvons faire, souligne Christian Paul. Nous travaillons ainsi à un pacte régional de soutien à Territoires zéro chômeur de longue durée pour que les territoires entrant dans la 2e étape aient l’appui de tous les partenaires au niveau régional ». « Outre l’impulsion politique, l’apport du Pays est de mutualiser une force de travail », remarque l’élu. Fin 2018, un chef de projet a ainsi été recruté : « Je suis chargé de proposer une ingénierie de projet pour que les six territoires mettent en œuvre la démarche », souligne Benoît L’Hermitte.

Grenoble-Alpes Métropole assure également l’ingénierie : « recherche de financements, veille et évaluation du projet, mobilisation de partenaires à un niveau plus large que le niveau territorial, proposition de la méthodologie pour mobiliser les personnes privées d’emploi et identifier des activités… », liste Sonia Rullière. « Le collectif est en appui de la Métro, ajoute Michel Desvignes. Nous nous réunissons au minimum tous les 15 jours en équipe restreinte. Nous avons mis en place un groupe d’animation du projet, plus large, auquel s’ajouteront les représentants des communes choisies ». Sur les six territoires du Pays Nivernais Morvan, les comités locaux pour l’emploi (CLE) sont déjà créés et organisés en équipes opérationnelles thématiques. « Ils se saisissent de plus en plus du projet, je viens en support technique et assure la cohérence. Je fais le lien entre l’association TZCLD et les territoires du Pays, j’adapte les outils élaborés par l’équipe nationale aux spécificités locales, je permets aux CLE d’échanger et de bénéficier de leurs avancées respectives… », détaille Benoît L’Hermitte. « Notre candidature se prépare, avec la méthodologie de TZCLD en feuille de route, nous appelons désormais à une définition rapide du calendrier et des conditions d’habilitation », insiste Christian Paul. Une attente partagée côté grenoblois.
D’autres territoires se préparent selon cette même logique, parmi eux la Corse, la Martinique, la Métropole européenne de Lille, le Grand Poitiers, Rennes Métropole, le Grand Guéret, Troyes Champagne Métropole, le Pays Centre ouest Bretagne…

 

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