Animer les territoires pour mettre en œuvre le « droit d’obtenir un emploi »

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Répondre aux besoins des personnes qui portent un projet TZCLD tout en garantissant une bonne appropriation par chacun des principes et de la méthodologie du projet Territoires zéro chômeur de longue durée, tel est l’enjeu de la mission d’animation des territoires endossée par l’association TZCLD. Zoom sur ce défi majeur pour la réussite du passage à l’échelle de l’expérimentation.

« Nous sortons d’une période où il a fallu convaincre les pouvoirs publics de la nécessité d’étendre l’expérimentation. Les 140 membres du comité de soutien parlementaire et l’annonce de l’extension de l’expérimentation par Emmanuel Macron le 13 septembre dernier, à l’occasion de la présentation du plan de lutte contre la pauvreté, prouvent les avancées en la matière, explique Laurent Grandguillaume, président de l’association TZCLD. Désormais, il faut préparer les conditions de réussite de cette extension. Cela passe par l’animation des territoires en favorisant au maximum les échanges entre les territoires habilités et les porteurs de projet, et en mettant à disposition de tous les outils nécessaires à la mise en œuvre du projet. » L’association TZCLD, chargée de capitaliser et de tirer les enseignements de la première expérimentation pour améliorer la méthode et d’accompagner les territoires souhaitant entrer dans la démarche, s’attache à prendre en compte les besoins de tous.

Outiller les territoires

« L’accompagnement part des dynamiques locales, TZCLD joue également un rôle de mise en relation des acteurs du projet, souligne Catherine Urvoy, membre de l’équipe TZCLD ». L’association développe des outils à destination des territoires : proposition de courrier adressé aux élus, de délibération, manuels, diaporama de présentation, fiche mission d’une équipe projet… Ces outils sont « vivants et évolutifs car ils ont vocation à être adaptés par les territoires en fonction de leurs problématiques », note David Chiron, membre de l’équipe. Ils sont élaborés dans une logique de capitalisation entre les territoires habilités et les territoires qui se préparent : inspirés de l’expérience des 10 territoires, ils se nourrissent de la diversité des territoires engagés dans la démarche. La construction d’outils communs est également nécessaire pour structurer et réussir le changement d’échelle expérimental. Pour exemple, un outil de pilotage et de reporting économique et financier commun aux EBE est en cours de développement dans le cadre d’un partenariat avec Accenture.

Partager les expériences

Le partage d’expériences s’effectue également grâce aux événements organisés par TZCLD, notamment le Laboratoire des travaux utiles. Programmé le 31 janvier prochain, cet événement national prend la forme de portes ouvertes dans les Entreprises à but d’emploi (EBE) des territoires habilités. L’occasion, pour les territoires en préparation, de mieux comprendre ce que font ces entreprises à but d’emploi. Autre forme d’échanges, les grappes régionales de territoires mises en place ou en cours de création en Bretagne-Pays-de-Loire, Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle Aquitaine et Occitanie. « Ce sont des réseaux de territoires qui s’organisent pour se réunir autour du projet, car ils sont avides de partage d’expériences », explique Catherine. Certaines grappes sont animées par des relais locaux qui font le lien avec l’association TZCLD. « Ces échanges entre territoires et avec l’équipe nationale sont précieux car c’est ensemble que nous parviendrons à être prêts lors du vote de la 2e loi », conclut Catherine.

Photos : Copyright Jean-Michel Libion – Annie Leray

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