La précieuse implication des bénévoles sur les territoires

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Retraités ou en activité, les bénévoles sont nombreux à s’investir sur les territoires volontaires pour entrer dans une 2e étape d’expérimentation à horizon 2019. Sur ces territoires où la mise en place du projet est à construire, ils sont souvent la clé de voûte qui transforme les volontés en actions et fabrique le consensus autour du projet.

« J’ai un intérêt fort pour ce qui tourne autour du travail, comme colonne vertébrale de l’individu, et, par ma formation en ressources humaines, une attirance pour ce qui touche à l’emploi. Je m’intéresse au projet depuis ses débuts et j’ai eu envie de participer à la hauteur de mes moyens », Nadia Desbois résume ainsi la genèse de son engagement bénévole en faveur de Territoires zéro chômeur de longue durée. Pour Hubert Menet et Jacques Lek, c’est le bénévolat au sein d’associations en lien avec le projet qui les a amenés à s’investir. Hubert Menet, ingénieur de 59 ans, est investi aux côtés d’ATD Quart monde depuis de longues années. Actuellement en congé sabbatique, il souhaite « revenir à des activités dans le domaine de l’exclusion et de la privation d’emploi » et a eu « envie de lancer la démarche TZCLD sur [son] territoire », la communauté de communes de la Vallée de Saint-Amarin (Haut Rhin). Jacques Lek, retraité, est membre de SNC (Solidarités nouvelles face au chômage) : « je tiens, à ce titre, une permanence à Bouffémont [Val d’Oise] et j’accompagne des personnes privées d’emploi. Je me trouve parfois confronté à des personnes pour lesquelles je n’ai pas de solutions à proposer. Territoires zéro chômeur de longue durée me semble une solution pour ces gens ».

Sur les territoires le projet prend forme grâce à ces bénévoles…

À Antony (Hauts-de-Seine), le projet, porté par le conseil citoyen du quartier du Noyer doré, démarre tout juste. « La démarche a reçu un accueil attentif de quatre élus municipaux, le conseil citoyen active l’écosystème d’acteurs institutionnels du territoire », explique Nadia Desbois, 36 ans, qui apporte son soutien. « Mon engagement se situe à deux niveaux : participer à lancer la dynamique sur mon territoire et porter le projet auprès de mon réseau, élus, associations, etc. », ajoute-t-elle. Sur la communauté de communes de la Vallée de Saint-Amarin, la situation est différente. Candidat non retenu en 2016, ce territoire avait « tourné la page », raconte Hubert Menet qui relance la dynamique aujourd’hui. « Le président de la communauté de communes est toujours intéressé et il y a eu un travail conséquent effectué en 2016 ». Le bénévole rencontre les acteurs locaux, notamment la Maison de l’emploi du Pays Thur Doller qui avait porté le projet, il a échangé avec l’équipe du territoire habilité de Prémery (Nièvre) et prévoit de se rendre à Colombey (Meurthe-et-Moselle). Il souhaite « proposer, mi-mars, une feuille de route au président de la communauté de communes » pour « approfondir la connaissance des demandeurs d’emploi et des besoins du territoire ». Conscient qu’il « ne [pourra] pas tout faire seul », il prévoit d’associer « plusieurs personnes prêtes à donner un coup de main ». Sur le territoire de Bouffémont-Moisselles, c’est également un groupe de bénévoles qui met en œuvre le projet. « Nous sommes sept personnes, avec des compétences et des sensibilités différentes », explique Jacques Lek. Ce « groupe projet » se réunit tous les deux mois depuis plus d’un an, il a mobilisé les maires des deux communes et les acteurs de l’emploi et mis en place un comité local, qui comprend trois groupes de travail.

Mais un poste de chef(fe) de projet est incontournable une fois la démarche lancée

Aujourd’hui, la commune de Bouffémont et la communauté d’agglomération ont délibéré pour acter leur engagement dans TZCLD. « Dès que l’on va commencer à rencontrer les personnes privées durablement d’emploi, on va entrer dans une autre dimension et atteindre un peu les limites du bénévolat », analyse Jacques Lek. D’ailleurs, « le groupe projet sous sa forme actuelle a vocation à venir en soutien au chef de projet, dès lors que quelqu’un pourra être recruté pour porter la démarche ». « Le fait d’être bénévoles et pas représentants d’une structure nous confère une liberté de parole et d’action et facilite la réunion de tous les acteurs, mais cela présente l’inconvénient que tout repose sur nous et que personne n’est détaché pour porter le projet », ajoute-t-il.

« C’est un projet qui part d’une implication citoyenne »

Membre du conseil d’administration de l’association TZCLD au titre du Pacte civique, Patrice Bony tenait à s’engager bénévolement dans la démarche. Il a ainsi repris le travail de coordination des bénévoles lancé par Henri Nohet, décédé fin 2017. « TZCLD est un projet qui part d’une implication citoyenne, il est donc important, selon moi, de favoriser l’engagement des bénévoles », explique-t-il. Patrice recueille donc les envies, compétences et disponibilités de chacun, qu’ils « souhaitent aller très loin dans l’engagement ou donner simplement quelques heures de bénévolat ». « La première chose à faire, c’est mettre en relation ces personnes avec des gens d’ores et déjà engagés sur le projet », précise-t-il. Il les invite également à « se tenir informés des actualités du projet » : « nous avons besoin d’une communauté de gens intéressés et au courant, car ils sont autant de relais des avancées du projet et cela compte pour obtenir une 2e loi élargissant l’expérimentation ».

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