Un·e chômeur·se de longue durée désigne, selon l’INSEE, une personnes active au chômage depuis plus d’un an.
Les demandeur·ses d’emploi de longue durée sont les personnes inscrites auprès de France Travail, dans les catégories A, B et C, depuis un an ou plus.
Ces catégories administratives ne recouvrent pas la totalité des citoyen·nes qui souhaitent travailler mais ne sont pas répertorié·es auprès des institutions, parfois par désespoir de retrouver un emploi face à de nombreux refus, ou encore par méconnaissance de leurs droits. C’est pourquoi le projet TZCLD cible la privation durable d’emploi, qui se réfère à une expérience vécue, subie et exprimée par la personne. Une personne privée durablement d’emploi est une personne qui est volontaire et souhaite obtenir un emploi. L’objectif est bien d’inclure toutes les personnes vivant cette exclusion.
Selon le rapport final du Comité scientifique d’évaluation de la première étape expérimentale, contrairement aux catégories administratives qui désignent les personnes au chômage, la notion de privation durable d’emploi “permet une grande souplesse dans les embauches et peut ainsi permettre de tenir compte des aspects protéiformes de la précarité professionnelle” (p.21).
Par ailleurs, il n’est pas neutre de désigner une personne comme chômeur·se de longue durée ou au contraire comme personne privée d’emploi. Parler de privation d’emploi permet de changer le regard et de renverser la charge de la culpabilité : le regard n’est plus tourné vers la personne privée d’emploi mais vers l’organisation sociale et économique et la société qui l’en prive. Cette notion décrit mieux, à notre sens, la réalité de nombreux citoyen·nes privé·es d’emploi : elle est souvent une situation subie.
Pour aller plus loin et comprendre les situations que recouvrent la notion de privation d’emploi : Qu’est-ce que la privation durable d’emploi ?